Une motopompe est une pompe de surface couplée à un moteur essence ou diesel pour une totale autonomie. Débit, pression, hauteur de refoulement, HMT et passage granulaire sont ses principales caractéristiques. Utilisée pour pomper des eaux d’étang, d’inondation ou de piscine, elle s’utilise aussi pour l’arrosage.


 

Caractéristiques importantes

  • Moteur essence ou diesel
  • Débit et pression
  • Hauteur manométrique totale
  • Hauteur de refoulement
  • Nature des eaux à pomper
  • Automorçante ou amorçage manuel
  • Autonomie en nombre d’heures d’utilisation

 

Les critères de choix principaux d’une motopompe


Une motopompe se choisit selon plusieurs critères :
  • la nature des eaux pompées soit très chargées (≥ 20 mm), chargées (impuretés ≤ 20 mm), claires (impuretés ≤ 5 mm) ;
  • la hauteur de refoulement soit la hauteur en mètres (m) entre la motopompe et le point où l’eau est refoulée ;
  • la profondeur d’aspiration mesurée en mètres (m), maxi 8 m ;
  • le débit exprimé en litres/minute (l/mn) ou mètres cubes / heure (m3/h) ;
  • l’autonomie en heures d’utilisation ;
  • la motorisation selon la fréquence d’utilisation, soit à moteur essence 2 temps pour un usage ponctuel et de faibles besoins de pompage, à moteur essence 4 temps pour un usage ponctuel à fréquent, à moteur diesel pour un usage intensif ;
  • la pression si la motopompe fait fonctionner des appareils nécessitant une pression d’entrée définie (B) ;
  • la longueur du tuyau de refoulement entre la motopompe et le point où l’eau est refoulée (mesurée en mètres) pour estimer les pertes de charges (1 m = 1 B = 10 mCE)
Selon l’utilisation et les informations données par les constructeurs, vous pourrez être amené à calculer la hauteur manométrique totale (HMT) en cumulant la hauteur de refoulement (m), la pression voulue au point de rejet (convertir 1 B pour 10 m) et les pertes de charge (m).

Qu’est-ce qu’une motopompe thermique

Vue détaillée d’une motopompe

Définition et fonctionnement


Une motopompe pompe de l’eau à un point A pour le rejeter à un point B, elle fonctionne avec un moteur à explosion.
Le principe de fonctionnement d’une motopompe est relativement simple : un moteur thermique entraîne une pompe hydraulique à roue, turbine, ou pales, créant une dépression à l’aspiration et une surpression au refoulement. Le moteur thermique peut être diesel, à essence, 2 ou 4 temps. Selon la motopompe, l’eau est aspirée à une profondeur donnée (maxi 8 m) pour être refoulée à une hauteur donnée et le tout sous pression.
Portative et autonome la motopompe thermique est la solution de pompage la plus polyvalente et la plus simple d’utilisation. C’est en somme une pompe de surface couplée à un groupe électrogène. Son installation peut être fixe mais c’est très rare.
Les pièces d’usure sont peu nombreuses, l’entretien est simple, et la durée de vie de l’ensemble est généralement élevée si la motopompe est correctement utilisée et entretenue.
Les pompes sont communément démarrée avec un lanceur.
A noter : les pompage de plus de 8 mètres de profondeur sont effectuées avec une pompe immergée.

La granulométrie : la nature des eaux à pomper

La granulométrie, ou passage granulaire, détermine le diamètre maximum des débris et matières en suspension (MES) qui peuvent être pompés par la pompe. Le passage granulaire des pompes n’étant pas normalisé, les valeurs d’admission oscillent jusqu’à 5 mm dans une même classe d’un fabricant à un autre (vérifiez toujours la valeur admise).

Eaux claires

 
Les eaux claires correspondent aux eaux de piscine, aux eaux de rivière (prélèvement sous autorisation) ou encore aux eaux de puits. Les motopompes pour eaux claires offrent un passage granulaire très faible < 5 mm. Au-delà, les MES aspirées colmatent le corps de pompe.

Eaux chargées ou d’inondation

Les eaux-vannes, les eaux d’inondation, les eaux d’un étang ou d’une mare sont susceptibles d’être chargées de matières en suspension diverses pour cette raison, toute motopompe ayant pour usage le relevage de ce type d’eau offre une granulométrie acceptée de 10 à 20 mm.

Eaux très chargées

Les eaux très chargées présentent des débris supérieurs à 20 mm. Ces eaux correspondent à de la boue, des eaux d’inondation ou toute eau chargée (papier, lingettes etc.). Leur passage granulaire est supérieur à 20 mm. Pour faciliter le passage des MES, certaines motopompes sont équipées d’une roue dilacératrice chargée de broyer les débris afin de faciliter leur passage.

Eaux agressives

Les eaux agressives sont représentées par l’eau de mer, les produits pétroliers non explosifs, etc… Ces utilisations très spécifiques nécessitent des corps de pompe plus résistants et des matériaux prévus à cet usage. De même, la température du liquide pompé peut faire l’objet d’un critère de choix. Vérifiez les températures admises en °C de la motopompe.

Motopompe : moteur essence ou moteur diesel

Motopompe essence

Les moteurs essence sont conseillés pour des utilisations ponctuelles, ils sont plus silencieux que leur homologue diesel et sont représentés en majorité par des moteurs 4 temps. L’entretien est équivalent à n’importe quel autre moteur et se limite à vérifier régulièrement le niveau d’huile, le filtre à air et la bougie. Le démarrage est également plus facile, même après un arrêt prolongé.
Au niveau du coût, le moteur essence est moins onéreux que le moteur diesel et reste plus léger à manipuler. Les motopompes de plus petites cylindrées sont déclinées avec des moteurs 2 temps, elles fonctionnent avec du mélange (essence + huile dans un même réservoir).

Motopompe diesel

Les moteurs diesel sont recommandés pour les utilisations intensives et régulières. Ils équipent généralement les motopompes de fortes puissances (notamment celles utilisées en défense incendie) et sont beaucoup plus bruyants. Leur entretien est plus rigoureux tout comme leur démarrage – les grosses motopompes disposent d’un démarreur électrique.
Une motopompe diesel est plus coûteuse qu’une essence, l’entretien est plus régulieet plus pointu : démarreur, bougies de chauffe, filtres, niveau d’huile, injecteurs. Les groupes diesel sont souvent montés sur un châssis équipé de roues afin de faciliter leur manutention.

Impact de la cylindrée d’un moteur sur les performances

La cylindrée d’un moteur se mesure en centimètres cubes (cc ou cm3), elle est relative au volume de la chambre de combustion du cylindre (selon la distance entre le point mort haut et bas du piston et l’alésage du cylindre) et détermine en partie la puissance du moteur, elle-même dimensionnée selon les caractéristiques de pompage voulues. Préférer à caractéristiques de pompage égales une motopompe de plus grosse cylindrée car à performances identiques, son régime est moindre ce qui préserve le moteur.

Débit, pression, HMT : les caractéristiques clés d’une motopompe


Débit : des m3/h ou des litres/mn

Le débit est la caractéristique qui détermine le volume d’eau pompée et rejetée par la pompe sur une période. Exprimé en mètres cubes par heure (m3/h) ou en litres par minutes (l/mn), il se choisit selon le volume d’eau à pomper et du temps disposé.
Notez que 6 m3/h est égal à 100 l/mn et que le débit varie selon la profondeur d’aspiration et la hauteur du point de refoulement.
En effet, pour un même diamètre de tuyau et pour une même pompe, plus la différence de hauteur est grande, moins vous avez de débit. Inversement, plus vos points d’aspiration et de refoulement sont proches en termes de hauteur, plus le débit sera important.

Pression

La pression définit la force de l’eau au refoulement. Elle est relative au débit, à la section du tuyau et se mesure en B (bars). Sans incidence si la motopompe n’est utilisée que pour de l’évacuation d’eau, la pression est déterminante si la motopompe est branchée à des appareils nécessitant une pression d’entrée précise (installation d’arrosage). De nombreux fabricants renseignent la hauteur manométrique totale (HMT) mesurée en mètres (m). Notez pour correspondance qu’un bar est égal 10 mCE. Si tel est le cas pour la pompe que vous convoitez, vous devrez calculer la HMT. Aussi, la pression va de pair avec le débit, c’est une des lois de l’hydraulique : pour un même débit la pression varie selon la section du tuyau de refoulement.

Exemple : une pompe avec une pression utile (en sortie de pompe) de 2,5 B ou 25 mCE donne, si le rejet est à la même hauteur que la pompe, 2,5 B de pression en sortie. Si le rejet est 10 m au-dessus de la pompe, seulement 1,5 B en pression de sortie seront disponible.

Hauteur manométrique totale : HMT

Le hauteur manométrique totale résume une situation de pompage. C’est-à-dire qu’elle se calcule en cumulant la hauteur d’aspiration (HA) entre le point d’eau et la pompe, la hauteur de refoulement (HR) entre la motopompe et le point de rejet, la pression de sortie nécessaire en bars (B) et les pertes de charge résumées à la longueur du tuyau de refoulement et des raccords (10 m = 1 B ou ajouter 10 %).

Exemple de situation de pompage

  • HA : 3 m (le fond d’une piscine par exemple avec la pompe posée au sol)
  • HR : 2 m (qui sépare la motopompe d’un réseau d’évacuation type égout)
  • Pression nécessaire : 2 bars (soit 20 mCE)
  • Pertes de charge : 10 % dues aux longueurs de tuyaux et aux raccords.

Calcul 

  • (HA + HR + pression en mCE) + pertes de charge = (3 + 2 + 20) + 10 % = 27,50 HMT

Important

Si la hauteur d’aspiration est égale ou supérieure à 8 m, dirigez votre choix vers une pompe immergée car l’aspiration est trop importante pour n’importe quelle motopompe.

Courbe de performances

Etant donné que la corrélation débit/pression/HMT n’est pas forcément évidente pour tous, les fabricants de motopompes indiquent souvent le rapport qu’il existe entre tous ces paramètres par une courbe de performances facile à lire.
La courbe indique selon une hauteur de refoulement le débit correspondant.
N’hésitez pas à la consulter.

Amorçage, autonomie et poids : les critères de confort d’utilisation


Pompe autoamorçante et pompe à amorçage manuel

Une motopompe autoamorçante est une motopompe qui ne contient pas d’air à l’aspiration, elle peut donc propulser l’eau de façon optimale sans chauffer et sans intervention manuelle.
Les motopompes à amorçage manuel nécessitent d’être amorcées manuellement à chaque démarrage (un réservoir est prévu à cet effet).
Aujourd’hui, la plupart des motopompes est autoamorçante pour un plus grand confort d’utilisation et un gain de temps à la mise en route.

Autonomie d’utilisation

Critère important, surtout si vous envisagez d’utiliser votre motopompe de manière nomade. Mesurée en heures, l’autonomie correspond à la consommation en carburant et à la capacité du réservoir et se traduit par le nombre d’heures de fonctionnement pour un plein de carburant.

Poids de la motopompe

Le poids des motopompes oscille entre 8 et 100 kg et reste relatif aux caractéristiques de la pompe. Les motopompes les plus lourdes sont sur cadre et roues pour faciliter leur manutention. A caractéristiques égales et en utilisation nomade, préférez la motopompe la plus légère.

Crépine et tuyau d’aspiration : les accessoires nécessaires au pompage

La crépine d’aspiration

La crépine d’aspiration est située en bout de tuyau et constitue le premier filtre puisque immergée dans l’eau à pomper.
Conçue en laiton avec un tamis en inox. Son raccord est à dimensionner avec celui du tuyau d’aspiration (souvent en 1 pouce dit 26 x 34 mm).


Les raccords

Les raccords sont utilisés pour raccorder au besoin les tuyaux entre eux et sur la pompe.
En installation fixe, ils peuvent être constitués de coudes voire de tés. Les changements de direction constituent des pertes de charge.


Le tuyau d’aspiration

Le tuyau d’aspiration est décliné en différents diamètres (1 pouce, 2 pouces…).
Il est fonction des caractéristiques de pompage de la motopompe.

Bien utiliser une motopompe en 5 points

  1. Quel que soit le type de motopompe choisi, il est impératif d’être attentif à l’entretien moteur que recommande le fabricant. Effectuer les vidanges, nettoyer et remplacer les bougies, souffler le filtre à air garantit le fonctionnement optimal du moteur.
  2. Vérifier avant chaque utilisation le niveau d’huile, l’état du filtre à air et le niveau de carburant.
  3. Si la pompe n’est pas autoamorçante, remettre de l’eau dans le réservoir prévu à chaque essai de démarrage (sinon risque la surchauffe et de serrage moteur).
  4. Vérifier lors de chaque utilisation le serrage des différents raccords, surtout si la motopompe est puissante.
  5. Les accidents occasionnés par les « tuyaux dansants » sont fréquents. Si un raccord saute, couper en premier lieu la motopompe avant d’intervenir.